28 juin 2006
27 juin 2006
Toujours au Rwanda...
Au Rwanda, j’ai appris qu’il n’était pas de coutume pour les femmes de crier ou de partager leur souffrance au moment de l’accouchement. C’est même assez mal vu et si une femme le fait, on supposera tout de suite qu’elle est congolaise (sic)…!!!
Au Rwanda, il est interdit, pour une raison qui m’échappe un peu, de porter des tongs dans la rue (sauf bien sur si vous n’êtes pas rwandais) sous peine d’amende !
Au Rwanda, les sacs en plastique ont été interdits depuis plusieurs années maintenant et là encore, amende possible si on vous voit vous balader avec dans la rue. Au passage de la frontière avec l’Ouganda, un inspecteur des douanes est même monté dans notre bus s’assurer que personne ne faisait entrer illégalement des sacs en plastique au Rwanda… !
Au Rwanda, à Kigali en tout cas, parce que c’est une ville relativement petite, il n’est pas rare de voir le Président, Paul Kagame, circuler dans son convoi officiel. Je l’ai déjà vu 3 fois et on m’a dit qu’on pouvait aussi l’apercevoir parfois conduisant sa propre voiture !
Au Rwanda, on continue encore aujourd’hui à découvrir des corps datant du génocide de 1994. Le mémorial de Kigali et ses tombes communes constitue la dernière demeure de ceux dont il est impossible de déterminer l’identité.
Au Rwanda, après le génocide, des tribunaux populaires appelés Gacaca, ont été mis en place afin de juger les nombreuses personnes impliquées dans les massacres de 1994. Les citoyens rwandais sont tenus d’y participer au sein de leur quartier ou de leur district.
Au Rwanda, les minibus qui parcourt Kigali et le pays sont souvent personnalisés par leurs chauffeurs… "God Bless", "Jesus", "Drogba", "Houston Rockets", "Le taxi des Amis" ou encore "Love and Unity" sont quelques unes des inscriptions que j’ai relevé depuis que je suis là.
Au Rwanda, je l’ai déjà dis, les prénoms ont bien souvent une signification. J’aime les noter car ils sont souvent originaux : Prince Charles, My Baby, Bienvenu, Bonheur, Aimable, Capitaine, Consolée, Epiphanie, Fontaine ou encore mon préféré : Inédit !
Au Rwanda, à Kigali tout du moins, les routes sont nettoyées tous les jours de tout : des détritus, des feuilles, de l’herbe coupée et aussi de la poussière… ! Tous les matins, le long de la route qui me mène en 15 minutes au travail, je croise des dizaines et des dizaines de femmes et d’hommes employés pour la journée par la ville pour dépoussiérer et nettoyer Kigali. Le long des artères principales goudronnées tout du moins, c’est sans doute la ville la plus ordonnée et propre que j’ai visité ! Ce n’est pas la même histoire quand on quitte le bitume mais j’ai vu bien pire en France !
Au Rwanda, la passion pour la Coupe du Monde n’a pas transformé le pays de façon exubérante mais les matchs du jour sont souvent au cœur de mes conversations avec les chauffeurs de moto ou de taxi…! Les favoris sont ici les pays africain bien sur, le Brésil et parfois la France ! Parfois au contraire, la France n’est pas vraiment soutenue, cela dépend à qui l’on s’adresse…
Au Rwanda, j’y suis depuis plus de 4 mois et pour encore 8 mois, c’est court et long à la fois…
20 juin 2006
19 juin 2006
16 juin 2006
15 juin 2006
Gisenyi
Nouvelle excursion en dehors de Kigali, cette fois-ci, direction Gisenyi, au bord de l’immense Lac Kivu, ville siamoise de la ville de Goma, en République Démocratique du Congo. La ville de Goma a notamment fait la une de l’actualité en 2002 lorsque le volcan Nyiragongo, qui la surplombe, est entré en éruption. Une partie de la ville a disparu sous des coulées de lave et de la poussière noire s’est répandue dans toute la région.
Goma a également accueilli des centaines de milliers de réfugiés en 1994 dans des camps dont les images ont fait le tour du monde.
Mais pas de Goma pour nous, nos passeports étant à l’immigration pour nos permis de travail… Ce sera pour une prochaine fois, pour notamment j’espère escalader le Nyiragongo, encore très actif. Seule trace visible à Gisenyi : la terre est noire, noire, noire.
La route pour Gisenyi… Je vais me répéter sans doute mais c’est vraiment difficile de décrire à quel point la campagne rwandaise est belle. La route, sinueuse mais en bon état, nous transporte de collines en collines et nous offre des panoramas incroyables. On se demande parfois si ce pays n’existe que pour le bonheur des photographes : forêts de palmiers, d’eucalyptus et de bananiers (drôle de mélange !), culture de thé à perte de vue, sur les pentes de collines offrant toutes les variantes de vert imaginables, rivières rouges de boue, petites maisons d’agriculteurs ou d’éleveurs disséminées ici et là, et du monde partout, dans les champs, le long des routes, dans la forêt, dans le lit des rivières, vacant à leurs occupations quotidiennes.
Les conditions de vie sont bien sur très difficiles pour beaucoup dans les campagnes rwandaises et c’est sans doute un luxe de touriste de s’attarder ainsi sur la beauté pure de ces paysages. Mais tout de même, les Rwandais ont un très, très beau pays…
Gisenyi, après 3 heures parfois bien longues dans un minibus bondé, est une station balnéaire appréciée des touristes et de la bourgeoisie rwandaise ou congolaise. Car, et c’est là l’attraction principale, Gisenyi possède une plage de sable fin qui vous donne l’impression d’être soudain aux Caraïbes. Si l’eau du Lac Kivu n’est pas translucide, le climat, la végétation et les restaurants sur la plage vous font oublier pour un instant que vous êtes au coeur de l’Afrique. Et la vue imprenable sur les montagnes brumeuses du Congo voisin ajoute un petit coté surréaliste et exotique qui n’a pas manqué de me faire sourire tout au long du week-end.
Au programme du week-end, pas grand chose d’autre que du repos, du bronzage, des baignades dans l’eau délicieuse du lac et des brochettes de poisson on ne peut plus fraîches… Mais que ça fait du bien de couper d’avec Kigali et de profiter pleinement du week-end pour ne rien faire tout en appréciant un petit changement de décors… !!!
Une chose est sure, je reviendrais… Cela coûte autant (3 Euros) d’aller en minibus de Kigali à Gisenyi que d’aller de ma maison à mon bureau en taxi !!!
07 juin 2006
Qu'est-ce que je fais ici ?
Au Rwanda, Right to Play (RTP) se concentre principalement sur la prévention VIH pour les personnes vulnérables, dans notre cas les enfants, notamment les orphelins ou les enfants des rues. A cause du génocide et de l’épidémie de SIDA, ils sont des milliers dans ce cas ici. Nous ne travaillons pour l’instant que dans la seule ville de Kigali (qui compte aux alentours de 800.000 habitants).
Je travaille avec plusieurs organisations oeuvrant dans la communauté, 2 orphelinats, 2 centres pour les enfants des rues et 1 fondation culturelle et sportive pour la paix dans la région des Grands Lacs.
Quand nous ne sommes pas en train de mettre en place ou planifier des formations aux activités de Right to Play (sports et jeux spécialement destinés à aborder le thème sensible de la prévention VIH auprès des jeunes) pour les personnes travaillant au quotidien avec les jeunes (éducateurs, assistantes sociales, formateurs, enseignants, entraîneurs sportifs…), nous passons beaucoup de temps à effectuer des visites de terrain afin d’apporter un appui technique aux encadreurs déjà formés. Nous passons également beaucoup beaucoup de temps à collecter des rapports d’activités afin d’en tirer différentes statistiques ensuite analysées au siège de RTP. De plus, jusqu’à nouvel ordre, chacun est plus ou moins son propre logisticien et la logistique, croyez-moi, « c’est pas de la tarte… ! »
A cela s’ajoute de nombreux rapports d’activité, des rapports financiers et des comptes rendus de réunions qui nous occupent lorsque nous sommes au bureau, sans compter les meetings avec les autres ONG travaillant dans la communauté avec les jeunes et/ou sur la prévention VIH.
Tout cela bien sur dans la joie et la bonne humeur…! Les journées sont bien remplies, les week-ends parfois aussi